During the documentation trip in the Russian Federation (7–14 October 2012; the cities of Moscow and Iaroslavl – participants Constantin Ion Ciobanu and Marina Ileana Sabados) the research targets were the collections of icons of Tretiakov Gallery and of Kremlin cathedrals in Moscow. 

In the Old town of Iaroslavl the team examined the mural paintings and the icons from the  Transfiguration  monastery, from St. Elijah the Prophet church and from St. John the Forerunner church, the icons from the regional museum of medieval art. 

The project team benefited from the consultations of some remarkable specialists in the Russian medieval art (Prof. Engelina Smirnova; Prof. Lev Lifshitz, Dr. Aleksei Lidov, Dr. Aleksandr Preobrajenski etc.). 


 

Pe parcursul deplasării în Federaţia Rusă (7 – 14 octombrie 2012; oraşele Moscova şi Iaroslavl – participanţi Constantin Ion Ciobanu şi Marina Ileana Sabados) au fost cercetate colecţiile de icoane ale Galeriei Tretiakov şi ale catedralelor Kremlinului Moscovei. 


In partea veche a oraşului istoric Iaroslavl au fost examinate picturile murale şi icoanele de la mănăstirea Schimbarea la faţă, de la bisericile Sf. Ilie Profetul şi Sf. Ioan Înaintemergătorul, de la muzeul regional de artă medievală. 

Grupul de executanţi ai proiectului a beneficiat de consultaţiile unor remarcabili specialişti în materie de arta medievală rusă (prof. univ., dr. Enghelina Smirnova, prof. univ., dr. Lev Lifşiţ, dr. Aleksei Lidov, dr. Aleksandr Preobrajenski ş. a.).


 

Romanian art historians have been invited  to participate at the scientific international conference  Byzantine World: Regional Traditions in Artistic Life and Problems of their Investigations (Moscow, 8 – 10 October 2012) organized by the State Institute for Art Study of the Cultural Ministry of the Russian Federation. Constantin Ion Ciobanu participated with the paper Regional Traditions in the Onomastics and in the Selection of the Words of the Wise Men of Antiquity depicted in the Exterior Paintings in 16th Century Moldavia (in Russian) and Marina Ileana Sabados with the paper The Narrative Approach in the Iconography  of Byzantine Tradition: the Case of a 16th Century Wallachian Icon (in English).


 

Istoricii de artă români au fost invitaţi să participe la conferinţa ştiinţifică internaţională  Lumea bizantină: tradiţii regionale în viaţa artistică şi problemele investigării lor (Moscova, 8 – 10 octombrie 2012) organizată de către Institutul de Stat de Studiere a Artelor al Ministerului Culturii al Federaţiei Ruse. Constantin Ion Ciobanu a participat cu comunicarea Tradiţii regionale în onomastica şi în selecţia spuselor înţelepţilor Antichităţii reprezentaţi în picturile exterioare din Moldova secolului al XVI-lea (în limba rusă) iar Marina Ileana Sabados – cu comunicarea The Narrative Approach in the Iconography  of Byzantine Tradition: the Case of a 16th Century Wallachian Icon (în limba engleză).


 Le Colloque international 

Byzantine World: Regional Traditions in Artistic Life and Problems of their Investigation  

Les traditions régionales dans la vie artistique du Monde byzantin et les problèmes de leur étude ), 

Moscou, 8 – 9 octobre 2012.

 

    Le Colloque international  Les traditions régionales dans la vie artistique du Monde byzantin et les problèmes de leur étude  a été organisé par l’Institut d’État des Recherches dans le Domaine des Arts du Ministère de la Culture de la Fédération de Russie en honneur (et à l’occasion de l’anniversaire de 80 ans) du professeur universitaire Enguélina Serguéevna Smirnova – aujourd’hui l’une des plus réputées historiennes de l’art médiéval russe et de l’art d’origine byzantine.

    Le but principal du colloque était d’examiner et d’analyser systématiquement l’un des phénomènes les plus importants de la culture médiévale du monde orthodoxe – le problème de   l’émergence, du fonctionnement et des interactions entre les grands et les petits centres d’art qui existaient sur le territoire de l’ancienne Russie, de l’Empire Byzantin et des états voisins.

Parmi les objectifs majeurs de leurs recherches, les participants au colloque ont identifié:

a)      la description de la variété des moyens d’expression dans le cadre d’un paradigme stylistique unifié byzantin ou d’origine byzantine ;

b)      l’importance du style dans la formation des différentes formes de l’art orthodoxe ;

c)      la diversité des traditions artistiques au sein des frontières culturelles de l’Univers Byzantin.

   Après les hommages adressés au professeur Enguélina S. Smirnova et les discours d’ouverture du colloque du directeur de l’Institut Dmitri V. Troubotchkin et du chef du Département de l’Art Médiéval de l’Institut Lev I. Lifchitz, la séance matinale du 8 octobre a commencé par un rapport au sujet de l’Art de la Palestine byzantine aux V – VIIIe siècles selon les matériaux découverts par l’expédition de l’Institut d’Archéologie de l’Académie des Sciences de la Russie au cours des années 2010 – 2011 (Léonid A. Béleaev). Les autres 5 rapports de la même séance portaient sur l’histoire de l’architecture: il convient de citer ici les rapports L’école architecturale d’Ani aux X – XIe siècles (Armen You. Kazarian), Le début du développement de l’architecture russe (fin du Xe – première moitié du XIe siècle) à la lumière des dernières recherches de l’église Désseatinnaya de Kiev et de la cathédrale du Sauveur de Tchernigov (Oleg M. Ioannissian), L’architecture de l’ancienne Russie au XIIe siècle et l’architecture byzantine à l’époque des Comnènes (Vladimir Val. Sédov), La nouvelle Métropole de Nesebär et les tendances de l’architecture byzantine de la fin du XIIe et de la première moitié du XIIIe siècle (Guéorguy Guérov), Les modèles moscovites dans l’architecture des fiefs et des domaines patrimoniaux de la moitié et de la fin du XVIe siècle (Andreï L. Batalov).

     La séance de l’après-midi du colloque a été ouverte par un consistent rapport de synthèse présenté par Olga S. Popova au sujet de Voies du développement de l’art byzantin aux VI – XIe siècles. Les autres rapports ont porté exclusivement sur les peintures murales russes, ukrainiennes et bulgares: c’étaient les rapports La place des peintures de l’église de l’Annonciation sur la Miatchina de Novgorod dans le cercle des monuments de la peinture russe et byzantine de la fin du XIe siècle (Lev I. Lifchitz), Les signes qui permettent la périodisation des fresques de l’église de St. George de Staraya Ladoga (Boris Gr. Vassiliev), Le Paterikon de la pieuse Euphrosyne et le Cycle des « Actes des moines » dans les peintures de l’église du Sauveur du monastère de Sainte-Euphrosyne de Polotsk (Vladimir D. Sarabianov), Les fresques de la chapelle de la galerie de l’église de St. Cyrille à Kiev (Maria S. Medvédéva), Les particularités du Cycle de la « Vie de St. Nicolas » dans les peintures de l’église de Boïana (Biserka Penkova), Les modèles, l’interprétation et les particularités locales des ornements dans les peintures murales russes de la moitié et de la fin du XIIe siècle (Maria A. Orlova), Les peintures murales de l’église de St. Nicolas sur la Lipna dans le contexte de l’art de la périphérie byzantine (Tatyana Y. Tsarevskaya).

     Les travaux du colloque du 9 octobre ont porté sur la variété de l’art de tradition byzantine et sur le rayonnement des grands centres de peinture orthodoxe. La séance matinale a débuté par deux rapports consacrés à l’art de la Géorgie : Les miniatures des manuscrits géorgiens du monastère de la Mère de Dieu de Kalipos près d’Antioche et l’enluminure constantinopolitaine du XIe siècle (Aleksandre L. Saminski) et La vénération en Géorgie des saints de Trébizonde et de Cilicie selon les données des fresques de Béthanie et de Timotesubani (Anna L. Makarova). La séance a continué avec le rapport d’Enguélina S. Smirnova au sujet des similitudes et de la variabilité des images-paires des saints martyrs dans l’art russe du XIIIe et du XIVe siècle (à l’exemple des images des saints princes Boris et Gleb). Dans la deuxième partie de la séance matinale, les participants moscovites au colloque ont présenté leurs communications portant sur les particularités iconographiques des compositions du Cycle évangélique des Portes Vassilievskye de Novgorod (Alekseï L. Goulmanov), sur la conception stylistique de la peinture orthodoxe vers la moitié du XVe siècle et son interprétation dans des différents centres du monde post-byzantin (Elena Ya. Ostachenko), sur les particularités de l’illustration des    Psautiers russes à enluminures marginales aux XIVe – XVIe siècles (Ekatérina V. Gladychéva) et sur l’héritage byzantin dans la glyptique russe du XVIe siècle (Irina A. Sterligova).

    La séance finale du colloque a eu lieu dans l’après-midi du même jour. Elle a commencé avec le rapport du paléographe russe Anatoly A. Tourilov au sujet de l’attribution correcte de l’inscription slavonne écrite sur l’icône avec l’image du Mandylion de la cathédrale française de Laon. Les influences existantes entre différents centres de l’art de l’icône orthodoxe ont été abordées dans les communications d’Alexandre S. Préobrajensky (La peinture d’icônes de la Galicie du XVe siècle et l’art des centres artistique de la Grande Russie : sur la nature de coïncidences), d’Elena M. Saenkova (Deux icônes de la Mère de Dieu Hodéguitria Dexiokratoussa du XVe siècle récemment découvertes: une interprétation russe d’un modèle byzantin) et de Polina A. Tytchinskaya (L’image de l’archange saint Michel « à cheval » dans l’art de la capitale et dans l’art des provinces du Monde chrétien). Le chercheur ukrainien de Lvov Nazar Kozak a présenté une nouvelle hypothèse au sujet de la signification de la mandorle englobant la Vierge (solitaire !) dans l’art post-byzantin de la Galicie du XVIe siècle. 


Dans cette même séance finale les invités roumains au colloque ont pris la parole: dans son rapport intitulé L’approche narrative dans l’iconographie de tradition byzantine : le cas d’une icône valaque du XVIe siècle, Marina Ileana Sabados a révélé la relation entre le langage de l’art byzantin et le langage pictural narratif d’une icône de la Nativité de la Vierge conservée aujourd’hui dans l’iconostase de l’église de l’ermitage Ostrov (région de Vâlcea, en Valachie) ; Constantin Ion Ciobanu  dans son rapport intitulé La tradition régionale dans l’onomastique et dans le choix des citations des Sages de l’Antiquité peints sur les façades des églises moldaves du XVIe siècle a lancé l’hypothèse de l’existence d’un protographe slavon (portant les noms et les paroles des Sages de l’Antiquité) commun pour la Russie et la Moldavie du Moyen Âge.

    Après la clôture des travaux du colloque, les chercheurs étrangers venus de Bulgarie (Biserka Penkova, Guéorguy Guérov), de Roumanie (Marina Ileana Sabados, Constantin Ion Ciobanu) et d’Ukraine (Nazar Kozak) ont été invités à participer à un voyage de documentation à Iaroslavl. Pendant le séjour à Iaroslavl (10 – 11 octobre), les invités ont pu visiter le Monastère de la Transfiguration du Seigneur, le Musée régional de Beaux – Arts et les célèbres églises de St. Jean le Précurseur et de St. Élie le Prophète. La richesse et la diversité des programmes iconographiques du XVIIe et du XVIIIe siècles présentes dans les peintures murales et dans les icônes de cet important centre culturel de l’ancienne Russie ont fourni aux chercheurs roumains des informations inédites, absolument nécessaires afin de poursuivre les travaux  du projet « Texte et image dans la peinture roumaine du XVIe siècle ».